J'avais 19 ans.
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Avertissement : ce texte traite de violence conjugale. Nous comprenons que ce sujet peut être délicat pour certaine personne et nous préférons vous en avertir.
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J’avais 19 ans. Il avait 27 ans.
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Au début, nous vivions le parfait bonheur. C'était simple et facile . Je croyais que la vie m’envoyait l’homme parfait. Il m’amenait au restaurant et au cinéma. Il m’achetait des cadeaux, j’étais gâtée!
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Puis, est venue le temps de déménager ensemble. C’était 8 mois après notre premier baisé et notre premier je t’aime.
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Les premiers mois, je trouvais qu’il changeait, mais je pensais que c’était son nouveau travail qui l’épuisait et le fait que je faisais de nombreuses heures à l’hôpital.
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J’ai vite compris que sa vraie personnalité prenait le dessus. Tout a commencé par un serrement de bras : il n’était pas content de la façon dont j’avais répondu à sa question. Je me suis immédiatement excusé de l’avoir vexé, j’allais faire attention pour la prochaine fois. Quelques jours après, c’était une tape (pas très forte) dans mon visage, il disait que c’était pour me ressaisir. J’ai encaissée, sans rien dire.
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Plus les mois avançait, plus les sévices étaient pires.
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Il y avait une chaine avec un cadenas sur le réfrigérateur. Parce que, pour lui, j’était trop grosse! Je pesais 120lbs et je mesurais 5"8.
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Je n’avais pas d’accès à mon compte bancaire. Il avait ma carte de débit.
Il disait que je ne savais pas gérer mon argent. Il me donnait une allocation de 60$ à 100$ au deux semaines. Le montant dépendait de mon attitude.
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J’ai vécue des agressions sexuelles à répétitions. Si Monsieur voulait, et moi non, il prenait plaisir à me faire du mal. Il savait que ça me torturait physiquement, mais surtout psychologiquement.
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Je devais toujours m’excuser pour la personne que j’étais.
Ce qui m’a fait partir c’est quand il s’est fâché pour un album photos que j’oubliais de ranger. J’en ai presque perdue mes yeux. Il m’a aspergé du nettoyant tout usage directement dans les yeux. Je suis quand même allée au travail, mais pas pour travailler comme il le pensait. Je suis allée voir un médecin.
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Ce soir là, c’était assez!
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Après 2 ans et demi d’abus, j’ai rompus.
Avec la police derrière moi.
Mon père et mon frère sortait le peu de choses qu'il me restait.
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À toi qui a lu ce texte, si tu vis n’importe quelle sorte de violence conjugale (psychologique, physique, verbale, sexuelle ou économique), il y a des ressources disponible pour toi:
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Appel SOS violence conjugale
1-800-363-9010
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Maison Simonne-Monet-chartrant (située à Chambly)
450-658-9760
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Si tu as envie de parler, il me ferra plaisir de te lire et t’aider en cas de besoin.
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Maude Gagnon